duveteux, glacé en surface, fourbe, aléatoire, faux-calme, câlin, trouble, amer, honteux, craintif, paresseux, gourmand, pleurnichard, ne fait que ce qu'il veut, a le sens du détail, amoureux du calme, parle moyennement le français, descend bien la bière et que la bière, humour et accent très anglais.

« D'abord il y a l'aîné. Lui qui est rond comme un melon. Lui qui a un gros nez. Lui qui sait plus son nom. Monsieur tellement qui boit Ou tellement qu'il a bu. Qui fait rien de ses dix doigts mais lui qui n'en peut plus. Lui qui est complètement cuit et qui se prend pour le roi, qui se saoule toutes les nuits avec du mauvais vin. Mais qu'on retrouve matin dans l'église qui roupille, raide comme une saillie, blanc comme un cierge de Pâques. Et puis qui balbutie. Et qui a l'œil qui divague. Faut vous dire Monsieur que chez ces gens-là on ne pense pas Monsieur, on ne pense pas on prie. Et puis, il y a l'autre. Des carottes dans les cheveux, qu'a jamais vu un peigne et qu'est méchant comme une teigne. Même qu'il donnerait sa chemise à des pauvres gens heureux, qui a marié la Denise. Une fille de la ville, enfin d'une autre ville. Et que c'est pas fini, qui fait ses petites affaires, avec son petit chapeau, avec son petit manteau, avec sa petite auto. Qu'aimerait bien avoir l'air, mais qui n'a pas l'air du tout. Faut pas jouer les riches, quand on n'a pas le sou. Faut vous dire Monsieur que chez ces gens-là on ne vit pas Monsieur, on ne vit pas on triche. Et puis, il y a les autres. La mère qui ne dit rien. Ou bien n'importe quoi. Et du soir au matin, sous sa belle gueule d'apôtre et dans son cadre en bois il y a la moustache du père, qui est mort d'une glissade. Et qui recarde son troupeau, bouffer la soupe froide. Et ça fait des grands flchss. Et puis il y a la toute vieille, qu'en finit pas de vibrer. Et qu'on attend qu'elle crève, vu que c'est elle qu'a l'oseille. Et qu'on écoute même pas, ce que ses pauvres mains racontent. Faut vous dire Monsieur que chez ces gens-là, on ne cause pas Monsieur. On ne cause pas on compte. »

Faisons simple, faisons bref : tu penses quoi du pensionnat ? Je n'aime pas l'isolement de cet endroit. Il manque les pubs, les embouteillages, les gobelets de café. Et les mégots de cigarettes. Je fume rarement, pour raison sociale lors de certaine soirée tout au plus. Mais j'aimais ma ville, j'aimais Londres comme un parisien aime Paris et ses bouches de métro crasseuses. Ici c'est comme si je mettais perdu dans un parc, immense et minuscules à la fois, enchainé à un pique-nique rétro perpétuelle. À petite dose on apprécie. Mais c'est vite l'overdose. À moins que, je ne me fasse envoyer une fois par mois, une pinte du Shakespeare par avion ? Je vois. Et donc, tu es là depuis combien de temps ? Pas beaucoup de temps, pas assez pour bien évaluer l'endroit et dire si je l'apprécie ou pas. Les gens qui sont là depuis longtemps ont l'air de bien aimer, dans l'ensemble. Faut avouer que le paysage me rappel agréablement là où j'allais en vacance plus petit. Tu décrirais la façon de faire des gens ici comment ? Comme partout, des mensonges et des fous rire. Des pions plus gentils que d'autres, des proffs se pensant lancés dans une guerre sainte de l'éducation d'la jeunesse. Au fond, le seul truc qui fait parfois qu'une borne est dépassée, c'est le proximité presque forcée. On peu rien y changer. Et puis voilà. C'est quoi la chose qui pourrait te causer le plus de soucis ? Un lapin avec des percings-clochettes aux oreilles et un ponpon tout rasé. Peut-être bien un arbre fou qui changerai tout le temps de place pour perturber le dit lapin, blanc. Imaginez une seconde le merdier.... Bah oui quoi, moi j'adore les chats !

PSEUDO spacepater PRÉNOM cam ÂGE dix-huit T'HABITES OU ? montpel' TON AVIS SUR LE FORUM sainte mère des chats bis COMMENT TU L'AS CONNU piston piston UN TRUC A AJOUTER ? ce petit blond m'a pervertie